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Le ZHIKR Soufi (Zikr / Dhikr)

Le Zhikr — invoquer la réminiscence du Divin

Il existe des pratiques qui dépassent les frontières religieuses, car elles s’adressent au cœur. Le Zhikr en fait partie.. Si elle prend racine dans la tradition soufie, cette invocation du Divin touche à l’universel : le besoin de se souvenir de l’Essence, de revenir au souffle vivant qui anime tout être. Ce souvenir appartient à l’Être. Il parle la langue du cœur, cette langue silencieuse que tous les humains peuvent entendre, quelle que soit leur culture ou leur foi. C’est dans cette approche de communion universelle que sont proposés, mensuellement des cercles de Zhikr, en présentiel dans la Loire.

Le Souvenir du Vivant

D'origine arabe, le mot dhikr (ذِكر) signifie littéralement souvenir ou réminiscence. (On peut lier aussi Zikr, dhikr et zekr en persan) Souvenir du Divin, du Vivant, de la Source dont nous provenons et vers laquelle nous retournons. Bien plus qu'un simple acte de mémoire : c’est un appel à la Présence.

« Le dhikr est la nourriture des cœurs, la lumière des âmes, le polissage des miroirs du cœur. » Imam al-Ghazâlî

Décrire le Zhikr, c’est déjà l’altérer. Il se vit. Depuis le cœur, vers le Cœur. Il ne s’agit pas de comprendre, mais de goûter. Car, comme le rappelent les maîtres soufis : Dieu ne se cherche pas avec l’intellect, mais avec le souffle.

Ce n’est pas nous qui nous souvenons de Dieu, mais Dieu qui se souvient de Lui-même à travers nous. Notre appel est déjà Sa réponse. Dans chaque battement de cœur, dans chaque rinvication, le Divin éclot.

« Ce n’est pas toi qui L’évoques. C’est Lui qui S’évoque à travers toi. » Ibn ‘Arabî

Le Ver et le Papillon

Sur la Voie Soufie, cette soif du Divin se présente comme une brûlure. Les maîtres disent que Dieu a placé dans le cœur de l’homme un ver qui le ronge — une nostalgie du Ciel.

papillons qui s'envolent

Tant qu’il ignore cette douleur, il tente de la combler par le monde : travail, possessions, distractions… Mais rien ne l’apaise véritablement, la vie semble creuse, parfois insipide. Alors, un jour, nous nous retournons vers cette douleur et découvrons qu’elle est en réalité l’appel du Bien-Aimé. Et lorsque nous écoutons, lorsque nous répondons à cet appel par la prière et le souvenir, le ver devient alors papillon — et son cœur apprend à voler vers le ciel.

« Ton cœur sait la route vers Dieu. Il murmure sans cesse : reviens, reviens à moi. » Rûmî

La Pratique du Zhikr

Le Zhikr peut être solitaire ou partagé. Il consiste à répéter, intérieurement ou à voix haute, des phrases sacrées : à célébrer et invoquer le Divin. Ces mots sont des portes. Ils ouvrent des espaces de conscience et de vibration par lesquels le corps devient instrument, temple et prière.

Souvent, la pratique s’accompagne de mouvements rythmiques, d’inclinaisons ou de balancements, suivant un cycle : de la terre au ciel, du souffle au cœur. Parfois, le corps entier entre dans la louange, comme une vague guidée par la Présence. Le chapelet (ou subha) peut accompagner le rythme, mais c’est surtout le cœur qui compte — sa sincérité, sa brûlure, son abandon.

« Quand tu fais le dhikr de Dieu, le dhikr de Dieu te fait. » Abû Sa‘îd al-Kharrâz

Chaque disciple peut recevoir d’un maître (cheikh) un dhikr personnel — une formule, un nom, une respiration. C’est un baume ou un feu, selon ce dont l’âme a besoin pour traverser ses voiles.

Une Porte vers le Silence

La puissance du Zhikr ne se mesure pas à son intensité sonore, mais à sa profondeur de présence .Car dans la répétition, l’ego s’efface, les pensées se dissolvent, et seule demeure la vibration du Nom — jusqu’à ce que le Nom et celui qui le prononce ne fassent plus qu’un.

« Quand le dhikr devient constant, celui qui évoque disparaît dans Celui qui est évoqué. » Al-Hallâj

Alors, le cercle de Zhikr devient un champ vivant : les voix s’unissent, les souffles se mêlent, et une seule respiration traverse tous les êtres. C’est un moment d’unité, de retour, de joie pure. Une célébration du Vivant qui embrase nos cellules et embrasse notre coeur.

« Celui qui n’est pas dans le cercle ne sait pas. » — Parole soufie

Le Souvenir à travers les âges.

Cette pratique du Souvenir traverse toutes les traditions. Dans la Bible, Zacharie — dont le nom signifie celui qui se souvient — en est le porteur. Son fils, Jean le Baptiste, perpétue ce regard vers le Souvenir, par l'acte du Baptème. Ce geste en plongeant les corps dans l’eau purifie le cœur pour appeler Dieu avec plus de clarté. Dans toutes les cultures, le Souvenir est le même acte : se rappeler que nous sommes de la Lumière, et que nous y retournons.

Rappelons nous...

Que le Zhikr n’est pas un rite figé, c’est un acte d’amour. Un rappel vibrant que la séparation n’existe pas.

Et qu’à travers le Souvenir, nous pouvons goûter, ici et maintenant, la Présence de l’Infini.

« Ne cherche pas Dieu ailleurs qu’en toi. Chaque atome de ton être est un lieu de prière. »— Rûmî
mains en prière

Texte - Gabrielle Favier 🌙 Pour rejoindre le groupe dédié au ZHIKR en présentiel dans la loire : Groupe Whatsapp 🌙 Découvrir les stages de DANSE SOUFIS et LES ESPACES DE DÉVOTIONS A la joie de vous retrouver dans le Cercle Par le 💜 Gabrielle

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